D’après Folloni et al., 2019
Effets métaboliques et fonctionnels de la stimulation transcrânienne ultrasonore (TUS)
Chez le primate, la stimulation transcrânienne ultrasonore est une méthode de choix pour perturber l’activité cérébrale de façon non-invasive mais réversible (Pouget et al., 2020). Cependant, les effets à court terme de ces perturbations sont des mécanismes mal connus. Si ces derniers ont été étudiés par IRM-f à l’aide de la connectivité fonctionnelle (Folloni et al., 2019), les effets mécanistiques restent encore mal compris.
Nous nous proposons, dans ce projet conduit au sein du SBRI (Bron, France) de suivre par Spectroscopie par Résonance Magnétique (MRS) à l’aide d’une séquence non éditée SPECIAL (SPin-Echo full-intensity aCquIered locALized spectroscopy) l’étude des changements métaboliques dans la zone stimulée par TUS afin de mieux comprendre les mécanismes induits par ces stimulations non-invasives.
Exploration et exploitation de scènes sociales chez le PNH : IRM-f éveillée
La compréhension et l’intégration d’informations sociales passe avant tout par l’exploration de scènes avec des acteurs sociaux.
Dans une tâche d’exploration de scènes sociales et non-sociales par oculométrie, nous mesurons l’activité cérébrale par IRM-f afin de pouvoir analyser l’interprétation du contexte social par les centres pré-frontaux du cortex tel le cortex pré-frontal dorso-latéral (DLPFC) ou le cortex cingulaire.
Cette étude s’inscrit dans une étude plus large comprenant de l’imagerie fonctionnelle ultrasonore et de l’électrophysiologie (chez d’autres PNH) afin de mieux comprendre la propagation et l’intégration des stimuli sociaux dans le cortex des primates.
D’après Abell et al., 2000
Théorie de l'esprit et métacognition : macaca mulatta v.s callithrix jacchus
La Théorie de l’Esprit (ou Theory of Mind) consiste en la capacité d’inférer des états émotionnels à soi-même ou à autrui. Se développant chez l’humain à partir d’environ 12 mois jusqu’à 3 à 5 ans, elle est une composante non essentielle mais importante du langage humain.
Pensée à tort comme une spécificité humaine, la ToM a été montrée chez plusieurs espèces, allant du bonobo au chien en passant par le marmoset, une espèce de primate du Nouveau Monde vivant en groupe sociaux importants. (Dureux et al, 2023)
Dans le cadre de cette étude, nous réalisons un suivi oculomoteur et d’activité cérébrale par IRM-f afin de comparer le macaque rhésus et le marmoset pour comprendre les structures et les réseaux corticaux responsables de la ToM
D’après Claron et al., 2023
Encodage de l'information sociale par le cortex cingulaire médian et le cortex frontal dorso-latéral, une étude bimodale en électrophysiologie et imagerie fonctionnelle ultrasonore
L’imagerie fonctionnelle ultrasonore (FUS) présente l’avantage d’avoir une excellente résolution spatiale (100µm x 100µm) et une bonne résolution temporelle (2.5Hz) au détriment de ne permettre d’imager qu’un seul plan d’une épaisseur moyenne de 400 µm. L’électrophysiologie mesure, quant à elle, directement l’activité neuronale dans un champ de vue très limité autour de l’électrode.
Nous avons, dans une précédente publication (Claron, Provensal et al., 2023), lié l’activité neuronale et l’activité CBV (Cerebral Blood Volume, mesurée par FUS). Dans ce projet, nous comparons l’activité vasculaire et neuronale lors du visionnage de scènes sociales afin de comprendre la propagation et le lien entre différentes aires du cerveau tel le DLPFC et le MCC lors d’extractions d’informations sociales.
Ceci nous permettra de mieux comprendre la dynamique entre différentes parties du cortex préfrontal lors de l’exploration de scènes sociales complexes.